Saturday, January 15, 2011

The Green Hornet

! Même s’il assure avoir perdu une vingtaine de kilos pour se glisser dans la peau du Frelon Vert (traduction de The Green Hornet ), ce gros nounours de Seth Rogen était bien le dernier acteur à paraître crédible dans la peau d’un super héros qui tente d’emballer Cameron Diaz ! L’acteur fétiche des comédies de Judd Apatow en a pourtant dans le ciboulot en dépit de son air benêt : co-scénariste sur The Green Hornet , il s’est taillé un rôle sur-mesure et 100% inédit, celui du super-héros super agaçant ! Pendant les trois quarts du film, on a qu’une envie, flanquer une raclée à ce pauvre type de Britt Reid – ce que fait  très bien son acolyte dans une scène déjà culte. Jeune milliardaire oisif, Britt hérite du journal de son père, The Daily Sentinel (même style de journal à l’ancienne comme le Daily Planet de Superman). A la suite d’une blague de potache, il décide  de devenir The Green Hornet , un héros masqué qui passe pour un  gangster au yeux du public, mais en profite en fait pour combattre le crime en secret. Il a la chance de se dégoter un « sidekick » super efficace en la personne de Kato, un jeune employé de la maison qui se révèle expert en arts martiaux et en création de gadgets aussi géniaux qu’improbables (le pistolet à gaz). Kato devient aussi le chauffeur de sa création, Black Beauty , une voiture classieuse et truffées d’armes fatales.

Des répliques très modernes (le film gagne à être vu en version sous-titrée), un héros comique et véritable boulet, un traitement visuel innovant… Pas de doute, The Green Hornet de Michel Gondry est résolument 2011. Le cinéaste culte d’ Eternal Sunshine of the Spotless Mind et Be kind Rewind insuffle à son film un vent d’inventivité aussi bien du côté du scénario que de la réalisation : la superbe scène de split-screen, les costumes « homemade » et la voiture, les combats au ralenti avec focus sur les armes (génial en 3D), les effets visuels très graphiques, évident clin d’œil à l’univers des comics de super héros … Chaque plan regorge d’inspiration, sans pour autant éclipser la performance des acteurs : aux côtés de Seth Rogen et Jay Chou, Cameron Diaz joue les belles plantes indomptables. Elle ne cesse de mettre des vents au héros qui se permet de lui rappeler son âge dans une scène hilarante. Le méchant, interprété par un Christoph Waltz aussi drôle que mortel, s’inscrit dans la veine « psychopathe de comics ». Son aspect volontairement comique le rend du coup un brin moins flippant que Mark Strong dans.

Le comique de situation caractérise ce film de super héros 100% fun sur lequel le français Michel Gondry s’amuse comme un gamin avec le talent d’artisan du cinéma qu’on lui connaît. The Green Hornet constitue une sorte d’antidote parfait aux prises de tête métaphysiques du Batman The Dark Knight de Christopher Nolan. Ces deux films de super héros représentent chacun un summum dans leur genre. Comme quoi, selon la vision d’un réalisateur inspiré, un matériau de base quasi similaire – un justicier masqué sans pouvoir mais avec beaucoup de thunes combat le crime – change du tout au tout.

Bâtard dans l’histoire des super héros, les aventures du Frelon Vert et de Kato prennent vie à la radio en 1936 grâce à  George W. Trendle et Fran Striker. Les premiers comics suivront dès les années 40, mais The Green Hornet est surtout connu des fans pour son adaptation en série tv dans les années 60 qui a offert à Bruce Lee son tout premier rôle, celui du chauffeur expert en arts martiaux Kato. Quentin Tarantino rendit hommage à la fois à Bruce Lee et à The Green Hornet dans le volet 1 de Kill Bill (les masques des Crazy 88). Il utilise à un moment du film (l’arrivée des Crazy 88) la musique de la série originale,composée par Al Hirt et également présente dans le film de Michel Gondry.

Source: http://www.lapageculture.com

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